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le patrimoine religieux
La première église de Trélévern était dédiée à Notre-Dame. Elle fut brûlée pendant la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364). De ce premier édifice, nous savons peu de chose.
Sans doute reconstruite au début du XVe siècle, dédié à la Vierge Marie puis à sainte-Anne et saint-Léonore, elle fut plusieurs fois restaurée et remaniée au XVIIIe siècle, notamment de juillet 1730 à 1731 et jusqu’en 1736, elle est en fort mauvais état à la fin du XIXe siècle. Une ordonnance de l’évêque de Saint-Brieuc et Tréguier évoque en 1878 la nécessité de la restaurer l’église. L’abbé Alain Saliou relatait dans les cahiers de la paroisse que la construction était de mauvaise qualité : « les murs sont écrasés par une charpente trop lourde, une toiture en ardoises de Locquirec plus pesante encore s’écartaient et se disloquaient ».
L’église actuelle est édifiée sur le même emplacement de 1912 à 1914. En forme de croix latine dans le style du XVIe siècle, l’église est composée d’une nef jouxtée au sud d’un bas-côté desservi par un porche (bâti à partir des pierres de la chapelle de Lopérec, hameau de la commune, d’un transept et d’un chœur. Le clocher à trois baies en encorbellement plus tardif (style lannionnais) est daté de 1931. A noter que la chapelle de Lopérec, dédiée à saint Pierre était entourée d’un cimetière. Cette chapelle est encore bien visible sur le cadastre napoléonien de 1819, mentionnée comme masure en 1831.
À l’intérieur, les statues présentes sur le retable de la Vierge et le retable de sainte Anne, seraient pour la plupart du XVIIIe siècle. Une superbe Piéta, en bois qui daterait du XVIe ou XVIIe siècle ainsi qu’un original chemin de croix, œuvre sculptée en bois d’inspiration du mouvement des Seiz-Breur du XXe siècle, illustrent les thématiques religieuses.
La chapelle Saint-Adrien est de plan rectangulaire à vaisseau unique construite en moellons de granite, à la fin du XIVe ou au début du XVe siècle, par les moines cisterciens de Bégard sur un domaine appartenant à l’abbaye. En 1579, elle est dédiée à saint Driec qui semblerait être une transcription fautive du breton zant Rieg, comme le suggèrent les villages voisins de Kerieg (Kériec) et de Dourieg (Douriec).
On sait que les moines y venaient tous les ans à l’occasion du pardon (le deuxième dimanche d’août) collecter les offrandes. L’édifice actuel, date de 1857, avec des travaux de reconstruction réalisés au début du XXe siècle.
Située au fond du vallon de Dourieg, la fontaine Saint-Adrien, serait datée du XVIIe siècle. Une partie de son bel encadrement en grand appareillage de granite, comportait une niche, pour la statue du saint, aujourd’hui disparue. Il subsiste le bassin rectangulaire, avec une marche pour y descendre.
*On y trempait les petites chemises des nouveau-nés. Si les manches s’enfonçaient, c’était mauvais signe, pour la santé de l’enfant.
Un projet de restauration de cette fontaine est à l’étude.
La croix de chemin de Kériec
Les croix de chemin qui se sont développées depuis le Moyen Âge étaient destinées à christianiser un lieu, selon la volonté publique des communautés ou celle privée des familles.
La croix de chemin de Kériec du XVIIe siècle est posée sur un bloc de granite. Elle présente un socle à griffes portant une croix à l’état de vestige ornée d’un Christ en croix.
Derrière la croix, près de la maison une fontaine est encore visible.
La croix de Poul Ar Soaz
Encore appelée, « la croix de la mare aux anglais (Kroas Poul Ar Saoz) », elle daterait du XIVe siècle et aurait été érigée, selon la tradition orale, en souvenir d’un massacre d’Anglais pendant la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364).
La croix de l’ancien cimetière
La croix vraisemblablement du XVIIe siècle, dite du cimetière aux armes des Loz de Kergouanton, était située dans l’enclos paroissial et près de la sacristie, elle a été déplacée dans le jardin de l’ancien presbytère probablement avant les futurs travaux de reconstruction de l’église. Croix à haut fût en granite, ornée d’un Christ en croix.
La croix type Hernot, rue Kériec,
Elle fut érigée en 1881 pour Jean-François Guiomar, Catherine Ropers, son épouse et ses enfants. Elle est en granite, composée d’un soubassement formé par un emmarchement à trois degrés, d’un socle trapézoïdal et d’un fût monolithe écôté portant une croix ornée d’un Christ en croix sculpté en ronde-bosse. La face antérieure du socle porte une inscription présentant les noms des commanditaires et le millésime 1881. La face gauche porte une inscription votive en latin (je vous salue ô croix notre unique espérance).
Sculptée par Yves Hernot, elle en granite composée d’un soubassement formé par un emmarchement à deux degrés, d’un socle et d’un fût écôté portant une croix ornée d’un Christ en croix sculpté en ronde-bosse. La face antérieure du socle porte une inscription votive en latin (je vous salue ô croix notre unique espérance) accompagnée du millésime 1866. Initialement installée place du Croajou (actuellement place des Aiguilles), elle a été déplacée lors de l’aménagement du bourg.